Réduire le nombre de ses emails n’a quasiment pas d’impact environnemental

02/02/2023

channelnews.fr, le 16-01-2023 

L’empreinte carbone des emails est surestimée au travail : en envoyer moins ou les supprimer systématiquement de sa boîte mail est un geste symbolique qui n’a pratiquement pas d’impact sur le climat.

L’impact des services numériques est pourtant réel : le secteur de l’IT représente près de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique et cela va grandissant.

L’échange de mails ne représente cependant qu’1% du trafic internet mondial tandis que la vidéo représente 82% de ce trafic. Et ce pourcentage est en augmentation constante. En termes d’usage vertueux, mieux vaut limiter le streaming vidéo (les films et séries en continu) et ne pas systématiquement discuter en visioconférence si ce n’est pas nécessaire.

Rappelons que 85% du trafic de mails est du spam. En 2022, 122 milliards de mails en circulation étaient des pourriels, contre 22 milliards de mails authentiques.

Pour quantifier l’empreinte carbone d’un email, il faut prendre en compte toutes les étapes de son cycle de vie : de l’écriture à la lecture, en passant par l’envoi et la réception. L’empreinte carbone des emails est principalement associée à la phase de fabrication des appareils électroniques utilisés pour les écrire et les lire : de 70 à 90%.

Parcourir 1 kilomètre en voiture émet autant de gaz à effet de serre que l’électricité utilisée pour transférer et stocker 3.500 emails de 5 Mo.

Bref, supprimer ses mails n’est pas inutile mais c’est surtout pour gagner de la place de stockage. La meilleure manière de réduire l’empreinte carbone du numérique est d’acheter moins de produits électroniques, de favoriser ceux moins consommateurs en énergie et de prolonger leur durée de vie, notamment en achetant des équipements recyclés.